01/02/2002 – Tchernobyl : la persistance du mensonge

Le bureau des publications officielles des Communautés Européennes a publié, en 1998, un “Atlas des dépôts de césium sur l’Europe après l’accident de Tchernobyl”.

Ainsi qu’il est précisé en introduction, cet atlas fait aujourd’hui autorité, tant pour l’information du grand public que pour la communauté scientifique et ce, pour de nombreuses années à venir.

La CRIIRAD a procédé à l’analyse critique de cette publication, et tout particulièrement de la carte de France censée représenter la contamination des sols en césium 137.

Cette analyse nous conduit au constat suivant : sur plus de la moitié du territoire français (et en particulier sur la Corse !) le niveau de césium 137 après le passage du nuage de Tchernobyl est inférieur à ce qu’il était avant. Tchernobyl aurait donc, selon ces sources officielles, décontaminé (!) une partie de la France (cf. cartes ci-après).
Nous avons souhaité obtenir les 35 résultats d’analyses qui ont servi à élaborer cette carte de France.
Résultat de nos démarches :

1/ L’Europe, qui a assuré l’élaboration et la publication de l’Atlas nous indique qu’elle ne peut nous transmettre ces données sans l’accord des autorités nationales françaises !

2/ L’OPRI refuse catégoriquement de nous transmettre ces résultats (qui sont pourtant issus de ses tableaux de mesures) au motif (entre autres) qu’ils pourraient être utilisés “à charge” contre lui. (cf. courrier ci-après).

3/ L’IPSN nous refuse également la transmission de ces 35 résultats au motif qu’ils n’ont pas été transmis par lui mais par l’OPRI.

Or l’Atlas mentionne l’IPSN comme le principal fournisseur de données. “Data were largely, but not solely, provided through designated national contact points ; bold typeface is used to identify the latter” en l’occurence, le designated national contact points est M. Métivier de l’IPSN.

Dans tous les cas, comment imaginer que l’IPSN ne dispose pas de cette liste et ne puisse nous la communiquer ?

 

Vous trouverez ci-après :

– les différents courriers échangés avec l’Office de Protection contre les Rayonnements Ionisants :

. le courrier demandant à l’OPRI communication des 35 résultats de mesure ;

. le refus catégorique du président de l’OPRI ;

. la mise au point de la CRIIRAD.

la carte d’Europe des niveaux résiduels de césium 137 (situation juste AVANT Tchernobyl) publiée dans l’Atlas officiel des Communautés Européennes. Fig.III.1 (p.20) ;

la carte de France des dépôts de césium 137 total (essais nucléaires atmosphériques + Tchernobyl,…) publiée dans l’Atlas officiel des Communautés Européennes (situation juste APRÈS Tchernobyl);

la carte de France des dépôts de césium 137 imputables à Tchernobyl (césium 137 total moins césium 137 des essais nucléaires atmosphériques) réalisée par la CRIIRAD à partir des deux cartes ci-dessus afin de démontrer l’incohérence des données officielles.