9/03/2021 : pour la CRIIRAD, il convient de rester critique par rapport aux travaux de l’IRSN

Dans cet extrait du magazine des adhérents de la CRIIRAD (Trait-d ’Union N°89 de février 2021), retrouvez les premiers éléments d’un dossier consacré à l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire ). Il a été rédigé dans le cadre d’une réflexion menée à la CRIIRAD sur le thème : « 35 ans après sa création, la CRIIRAD est-elle toujours utile ? Peut-on faire confiance à l’IRSN pour garantir notre protection ? ».
La première partie revient sur la naissance de la CRIIRAD en 1986 suite à la catastrophe de Tchernobyl, en réaction à l’incapacité des organismes d’Etat à donner une information fiable sur l’intensité des retombées radioactives et à garantir la protection de la population et notamment des enfants. Elle traite de l’origine et des missions de l’IRSN créé en 2002 par fusion de l’IPSN et de l’OPRI.
La seconde partie a pour objet de montrer pourquoi Il est important que les citoyens gardent en permanence leur esprit critique, y compris lorsque qu’il s’agit d’un organisme aussi réputé que l’IRSN. Deux exemples sont développés : l’intervention de terrain de l’IRSN en 2010 à la fonderie Feursmetal qui a conduit à une grave contamination par du cobalt 60, puis le contenu d’un rapport d’étude de l’IRSN de 2016, le «Constat Radiologique minier du bassin versant de la Dordogne». Entaché d’erreurs et d’approximations ce rapport conduit de surcroît à masquer l’impact des mines d’uranium du secteur.
La troisième partie rappelle qu’au moment de la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, tandis que la CRIIRAD dénonçait la gravité de la situation au Japon, l’IRSN validait, par des modélisations, les mesures de protection pourtant très insuffisantes mises en oeuvre par les autorités nippones. Cette affaire pose question sur la manière dont l’Institut agirait en cas d’accident grave dans l’Hexagone.