13/12/2018 – Campagne pour l’abrogation du traité Euratom

La CRIIRAD et RECH portent la mobilisation européenne demandant l’abrogation du traité EURATOM

A la suite de la conférence NEC à Linz en 2017, les ONG autrichiennes Global 2000 et Atom-Stopp ont lancé un projet de résolution appelant à révision/résiliation d’EURATOM. L’association RECH a repris en 2018 la diffusion de ce projet en France et en Europe. S’agissant d’un sujet qu’elle a maintes fois pointé, la CRIIRAD a décidé de porter cette action avec elle.

Rappelons que la Communauté Européenne de l’Energie Atomique, dite EURATOM, a été instituée par un traité signé en 1957 par les six pays membres de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA). Sa mission est très claire : promouvoir le développement de l’industrie nucléaire enEurope. La CECA a été dissoute en 2002 et intégrée à la Communauté Européenne mais, 60 ans après sa création, le traité EURATOM continue d’exister en dehors des institutions européennes. Pour la CRIIRAD, ce régime d’exception accordé à EURATOM est aussi anachronique qu’anormal. Alors que ce traité a pour mission de doper les industries nucléaires, il définit les normes de protection contre les dangers de la radioactivité. Le conflit d’intérêt est criant et agit au détriment de la protection des populations. Notre association a déjà, par le passé initié des actions sur un sujet similaire : l’accord OMS-AIEA (voir le TU 37-38 de novembre 2007). A de nombreuses reprises, la CRIIRAD a mis en évidence les problèmes posés par EURATOM, encore en 2015/2016 lors de la mobilisation sur les niveaux de radioactivité autorisés dans les aliments en cas de catastrophe nucléaire. C’est dans la droite ligne de ces actions que la CRIIRAD, en coordination avec l’association RECH, a décidé de porter cette mobilisation en France et certains pays voisins (Belgique, Suisse). Cette action intervient dans un contexte favorable aux remises en question. Le Royaume-Uni se prépare à quitter l’Union (Brexit), mais aussi le traité EURATOM, ce qui devrait entraîner la révision de ce traité.

En parallèle, des actions des gouvernements d’Autriche, d’Allemagne et récemment du Luxembourg vont dans ce sens.

Le 13 décembre, une réunion de presse à la mairie de 2ème arrondissement de Paris permettait de lancer officiellement la mobilisation qui se terminera le 10 mai. L’objectif est de déposer les signatures recueillies au Palais de l’Elysée, le 14 mai.

Nous organisons actuellement des conférences sur toute la France. Nous vous en communiquerons très bientôt les dates, ainsi que de nouvelles informations et argumentaires.
Vous pouvez signer et faire signer la pétition en ligne : http://abrogationeuratom.wesign.it/fr
Des versions papier sont également disponibles.

Nous comptons sur vous pour faire connaître la mobilisation dans vos réseaux et obtenir de nombreuses signatures !

12 questions aux candidat-e-s aux élections européennes 2019

S’agissant d’un sujet éminemment européen, il nous paraît important de connaître le point de vue des candidats à l’élection Européenne sur le traité Euratom et sur les normes européennes en matière de radioactivité. C’est ainsi que nous leur avons adressé le 10 mai 2019 un courrier accompagné d’une liste de 12 questions. Voir les questions posées aux candidat-e-es aux élections européennes 2019 ainsi que les réponses .

Après la conférence de lancement à Paris le 13 décembre dernier, la tournée de conférences à travers la France a débuté le 16 janvier 2019 par un lieu emblématique : le Parlement Européen de Strasbourg, en compagnie de Michèle RIVASI et Dörte FOUQUET, juriste et auteur d’une analyse juridique sur les différentes pistes pour réformer EURATOM.

Vidéo de la conférence de Presse du 16/01 à Strasbourg :

En français : https://www.youtube.com/watch?v=BLGQKibC1pM

En anglais : https://www.youtube.com/watch?v=0R6IUESeqZU&t=192s

En allemand : https://www.youtube.com/watch?v=-E6IGljjAk4

L’analyse juridique de Dörte FOUQUET sur les pistes pour réformer EURATOM

La résolution issue de la conférence NEC en 2017 à Linz