24 février 2010 – La radioactivité des parasurtenseurs des lignes téléphoniques : Vidéos CRIIRAD

Ces documents vidéos illustrent la radioactivité de certains parasurtenseurs utilisés pour protéger les lignes téléphoniques. Ces technologies ont été abandonnées à la fin des années 70 mais selon un inventaire préliminaire réalisé en 2002 par France Telecom, il en restait encore entre 700 000 et 1 million sur le territoire français (avec une marge d’incertitude de l’ordre de 50%). Les séquences ont été tournées au laboratoire de la CRIIRAD à Valence en janvier 2010 afin de sensibiliser les agents France Telecom sur les risques radiologiques et les moyens de détection de la radioactivité des modèles qui contiennent du radium 226.
Note : les modèles qui contiennent du tritium et du prometehum 147 ne peuvent pas être détectés avec un compteur Geiger.

Les parasurtenseurs étudiés ont été collectés par des agents de France Telecom en 2009. Les mesures ont été commandées par le syndicat CGT FAPT du Cantal. Le rapport d’analyse N°10-08 du 22 février 2010 est consultable sur le site de la CRIIRAD (Télécharger le rapport de la CRIIRAD (528 ko – pdf) )

Séquence 1 / Comment contrôler la radioactivité de parasurtenseurs au radium 226

Utilisation d’un compteur Geiger pour détecter les parasurtenseurs contenant une source de radium 226 (métal radioactif). Exemple d’un boitier RPF contenant 4 parasurtenseurs au radium 226. Mesures effectuées avec compteur Geiger RADEX au contact du boîtier avec couvercle fermé.

 

Séquence 2 / Augmentation du niveau de radiation gamma à l’approche de parasurtenseurs

Utilisation d’un scintillomètre gamma de type DG5 pour illustrer l’augmentation du niveau de radiation gamma lorsque l’on s’approche d’un boitier RPF (couvercle fermé) contenant 4 parasurtenseurs au radium 226. Ceci montre qu’il faut rester à plusieurs dizaines de centimètres pour ne plus être exposé aux rayonnements (50 cm).

 

Séquence 3 / Augmentation du niveau de radiation gamma lorsque l’on ouvre le couvercle d’un boîtier RPF de parasurtenseurs

Utilisation d’un scintillomètre gamma de type DG5 pour illustrer l’augmentation du niveau de radiation gamma lorsque l’on ouvre le couvercle d’un boitier RPF contenant 4 parasurtenseurs au radium 226. Ceci montre l’effet de blindage relatif apporté par le couvercle et le fait que le niveau de radiation est d’autant plus important que l’on est proche des parasurtenseurs radioactifs.

 

Séquence 4 / Risque de contamination lors de la manipulation de parasurtenseurs radioactifs

Utilisation d’un contaminomètre alpha-bêta-gamma de type MCB2 pour illustrer l’augmentation du niveau de radiation bêta-gamma lorsque l’on ouvre le couvercle d’un boitier RPF contenant 4 parasurtenseurs au radium 226. Ceci montre que le niveau de radiation est d’autant plus important que l’on est proche des parasurtenseurs radioactifs.
Note : des frottis réalisés dans le boîtier ont montré une contamination des parois par les éléments radioactifs utilisés dans les parasurtenseurs (dont radium 226 et plomb 210). Ceci résulte probablement de la casse antérieure des ampoules de verres des parasurtenseurs. Il est impératif de manipuler ces objets avec des gants et de limiter les risques d’ingestion et inhalation de poussières radioactives.

 

Séquence 5 / Mesure de radioactivité sur des parasurtenseurs

Utilisation d’un contaminomètre alpha-bêta-gamma de type MCB2 pour illustrer l’augmentation du niveau de radiation bêta-gamma au contact d’autres modèles de parasurtenseurs contenant du radium 226. Ceci montre que les niveaux de radioactivité sont très variables.
Note : les analyses par spectrométrie gamma effectuées au laboratoire de la CRIIRAD ont montré sur 6 des 9 lots étudiés une activité en radium 226 comprise entre 20 Becquerels et 5 700 Becquerels.

 

Prise de vue et montage : Richard Birraux
Mesures et interprétation scientifique : Bruno Chareyron, responsable du laboratoire de la CRIIRAD et Jocelyne Ribouet, technicienne de laboratoire.