Les autorités estiment que plus de 900 000 « colis » contenant des substances radioactives sont transportés chaque année en France, très majoritairement par la route. Ces chiffres ne tiennent pas compte des transports de matières radioactives exemptées, dispensées de tout contrôle et de toute obligation d’information.
Les transports de matières radioactives sont régis par un règlement élaboré par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Il a certes pour objectif de limiter les risques d’exposition aux rayonnements ionisants et les conséquences radiologiques des accidents mais cet objectif reste secondaire par rapport à la mission principale de l’AIEA : développer, partout dans le monde, les applications civiles de l’énergie nucléaire. Ce conflit d’intérêt explique pourquoi certaines dispositions du règlement des transports sont particulièrement laxistes et exposent public et travailleurs à des doses de rayonnements tout à fait injustifiées, voire supérieures aux limites fixées pour assurer leur protection sanitaire. Depuis 1998, la CRIIRAD s’efforce d’obtenir la révision des dispositions les plus contestables. Quelques-uns des jalons les plus importants de cette action sont rappelés ci-dessous.
2014 – Transport de substances radioactives en Rhône-Alpes : population exposée, risque non évalué
2012 – Transport de substances radioactives : la CRIIRAD interpelle les autorités
2012 – Les accidents dans le transport des substances radioactives
2007 – Transport routier : le public exposé à son insu
1998 – Transport par rail de combustibles irradiés
1998 – Transport par rail d’hexafluorure d’uranium