05/02/2014 – Projet de la société Placoplâtre d’exploitation de gypse au droit de l’ancien site CEA de Vaujours / Précisions de la CRIIRAD

La CRIIRAD a été sollicitée le 22 janvier 2014 par l’entreprise Placoplâtre SA pour donner un avis sur les études réalisées par Placoplâtre dans le cadre de son projet d’exploitation du gypse au droit de l’ancien fort de Vaujours.
Après réunion du bureau de l’association CRIIRAD, le 27 janvier 2014, la CRIIRAD a décidé de décliner cette proposition pour les raisons suivantes :
1 / Dans une note1 du 3 décembre 2012 adressée aux membres de la CLCS (Commission Locale de Concertation et de Suivi) de la carrière de gypse exploitée par l’entreprise Placoplâtre, la CRIIRAD a déjà fait état de ses réserves concernant les risques résiduels sur le site du fort de Vaujours (contamination résiduelle radiologique, chimique et pyrotechnique). Cette note a été rédigée sur la base des études préliminaires réalisées par le laboratoire de la CRIIRAD en 2001-2002 à la demande des associations locales de protection de l’environnement dans le cadre d’un groupe de travail piloté par les autorités préfectorales.
2 / Les résultats des études conduites pour Placoplâtre par l’IRSN et d’autres bureaux d’études tels que synthétisés sur le site web2
de Placoplâtre n’apportent pas d’éléments nouveaux concernant la localisation des zones encore contaminées présentes sur le site. La CRIIRAD considère qu’à ce stade du projet, il est indispensable d’obtenir en préalable du CEA des informations détaillées sur la localisation des fosses, canalisations enterrées et autres ouvrages susceptibles d’être contaminés en profondeur sur le plan radiologique, chimique et pyrotechnique afin que des campagnes de sondages plus ciblées soient réalisées. En l’absence de ces documents, la CRIIRAD considère qu’il n’est pas possible d’effectuer un travail rigoureux d’évaluation des risques et que l’obtention de ces documents est un préalable indispensable.
3 / En outre, compte tenu de la charge de travail actuelle de son laboratoire (qui vient de déménager il y a seulement quelques mois), la CRIIRAD ne peut se lancer à court terme dans un travail d’expertise approfondi d’évaluation des risques liés au projet d’exploitation de gypse ni émettre un avis étayé sur la qualité des mesures que l’entreprise envisage de mettre en place pour maîtriser ces risques.

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