Graves anomalies dans le travail de l’IRSN : l’exemple du constat minier de la Dordogne

L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN – qui se présente comme « l’expert public national des risques nucléaires et radiologiques ») a publié en 2016 un « rapport pilote » sur le bassin versant de la Dordogne qui abrite plus de 20 sites uranifères. Il s’agit selon lui du « premier état des lieux radiologique réalisé sur un territoire concerné par les anciennes mines d’uranium ». L’IRSN conclut à l’absence d’impact perceptible dans l’environnement et se propose de reconduire le même type d’étude sur tous les bassins versants concernés par l’extraction de l’uranium.

La CRIIRAD a procédé à l’analyse de ce rapport. Le résultat est accablant : taux d’erreurs incroyablement élevé ; niveau d’opacité choquant pour un rapport scientifique ; choix méthodologiques discutables et raisonnements incorrects, susceptibles de minorer, voire d’occulter, l’impact des éventuelles pollutions radioactives.

La CRIIRAD a saisi l’IRSN et demandé un audit du rapport au principal ministre de tutelle de l’IRSN.
> Lire le courrier adressé à Ségolène Royal

Chacun peut également tenter de dépister quelques-unes des anomalies du rapport IRSN grâce au jeu des 13 erreurs.

En mars 2017, l’IRSN a ajouté sur son site Internet (Constat radiologique minier de la Dordogne) un Erratum téléchargeable corrigeant les pages 9, 35, 38, 39, 40, 41, 42 et 43 du rapport. La CRIIRAD a également obtenu la publication de l’ensemble des résultats d’analyse (téléchargeables sous forme de tableaux exploitables). Tous les problèmes ne sont pas réglés mais les avancées sont importantes.

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