18/07/2008 – SOCATRI : interview du porte parole d’Areva sur RMC

Retranscription de l’interview de Jacques Emmanuel Saulnier (porte parole AREVA) sur RMC

Emission du 18/07/2008

Jacques Emmanuel Saulnier : (…) « Ce qui est positif, c’est que cet incident montre à quel point on est transparent sans doute faut-il l’être toujours plus. Sur SOCATRI, peut être n’avons-nous pas été assez réactif, mais quoi qu’il en soit, les choses ont étés dites. »

Journaliste : « A l’occasion de Tricastin et de Socatri, on c’est aperçu de l’existence de cette fameuse butte pas très loin sur laquelle on a trouvé des traces »

Jacques Emmanuel Saulnier lui coupe la parole très énervé : « Je ne peux pas vous laisser dire qu’on c’est aperçu car c’est un sujet qui est totalement connu et public et débattu dans la commission locale d’information. Les 1ers débats datent des années 90 et le dernier débat date du 4 juillet dernier ».

Journaliste : « Alors pourquoi découvre-t-on des traces d’uranium dans la nappe phréatique ? »

Jacques Emmanuel Saulnier : « Mais on ne les découvre pas une fois encore. C’est une association, la CRIIRAD qui profite de l’événement pour essayer de faire de l’émotionnel. Ce sujet est connu, il est traité, et ce que propose AREVA, s’il y a des questions des riverains, nous proposons une commission indépendante d’experts avec les exploitants, les associations, les riverains qui puissent parler sereinement de cela, mais si possible et si la CRIIRAD le veut bien sans émotion. »

Journaliste : Sans émotion, je le veux bien, mais en attendant vous avez un ministre, Jean Louis Borloo qui dit qu’il faut mesurer les contaminations dans les nappes phréatiques autour de toutes les centrales nucléaires. Alors, il fait dans le même sens que la CRIIRAD, il fait aussi dans l’émotion Jean Louis Borloo ? »

Jacques Emmanuel Saulnier : « Moi je n’ai pas à commenter ce que dit le ministre et les analyses vont avoir lieu, mais ce que je sais, c’est que sur les sites nucléaires quels qu’ils soient et sur ceux d’AREVA en particulier, les analyses environnementales sont faites en permanence, il y en a des dizaines ».

Journaliste : « Mais qui les faits ? »

Jacques Emmanuel Saulnier : « Nous les faisons nous-mêmes »

Journaliste : « Mais peut-on vous faire confiance ? Car vous êtes juge et partie dans cette histoire ».

Jacques Emmanuel Saulnier : « Mais vous pouvez tellement nous faire confiance que tout d’abord les autorités de sureté nous contrôlent, et que ce que nous proposons habituellement aux associations environnementales c’est de venir faire leurs propres prélèvements, nous l’avons toujours proposé sur des sites comme La Hague. Nous avons toujours proposé aux associations indépendantes pour celles et ceux qui voulaient venir voir par eux-mêmes et de faire les prélèvements et de les confronter aux nôtres afin de tout mettre sur les table, il n’y aurait pas pire chose que le tabou. »

Journaliste : « Es-ce qu’ils viennent ? Et es-ce qu’ils jouent le jeu ? »

Jacques Emmanuel Saulnier : « Certains le font, d’autres non, mais de toute façon la porte reste ouverte. Nous sommes ouverts à toute études contradictoires dès lors que des questions se posent. »