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Les dangers de la radioactivité ne doivent jamais être ignorés
Installé dans le palais du Louvre, le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) détient un accélérateur de particules pour analyser des œuvres d’art et des objets anciens.
Fin juillet 2025, le C2RMF a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) (1) un incident grave (2). Un intervenant a été irradié par le faisceau de particules, lui causant une brûlure radiologique. Il a pénétré dans la salle d’expérimentation alors que l’appareil était en fonctionnement. Le système d’interruption automatique du faisceau ne s’est pas déclenché.
Déjà en 2023, l’ASNR pointait « une prise en compte des problématiques liées à la radioprotection (…) globalement perfectible » (3). Venue après l’incident, elle a dressé un constat sévère (4) : manque de suivi de l’accélérateur (pas de registre des non-conformités et des travaux, …), des lieux de travail (signal lumineux défaillant, bouton d’arrêt d’urgence dont l’accès peut nécessiter de traverser le faisceau, …), de l’exposition radiologique du personnel (accès sans autorisations, sans port de dosimètre, …). Le rapport d’inspection, signé de l’Inspecteur en chef, liste 8 pages d’entorses au code du travail, de la santé publique et à l’autorisation de détention de l’accélérateur.
Les rayonnements ionisants ont de nombreuses applications, mais ils vont toujours de pair avec des risques. Leur utilisation ne peut se passer de précautions.
Rédaction : L. Barthélemy •
Photo :
AGLAE – accélérateur de particules, Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), Palais du Louvre © Jean-Pierre Dalbéra via Wikimedia Commons
Notes :
(1) Avis d’incident publié le 01/08/2025
(2) Niveau 3 de l’échelle INES
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