Actualités 2012

 

Un tremblement de terre de magnitude 7,3 a eu lieu vendredi 7 décembre 2012 à 17H18 JST au Japon, au large du secteur d’Hamadori, la portion la plus à l’est de la préfecture de Fukushima et qui comporte la centrale nucléaire gravement accidentée de Fukushima Daiichi. Les secousses ont été ressenties jusqu’à Tokyo.

Le service météorologique japonais a lancé, puis levé l’alerte au Tsunami. (voir http://www.jma.go.jp/en/tsunami/ )

A Ishinomaki (préfecture de Miyagi), une vague de 1 mètre de haut a atteint la côte. Sur la plage de Soma, non loin de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, la hauteur de vague était de 40 cm .

En ce qui concerne les centrales nucléaires de Fukushima Daiichi et Fukushima Daiini, si l’on en croit TEPCO, exploitant des réacteurs, il n’y aurait pas pour l’instant d’impact spécifique (www.tepco.co.jp/en/index-e.html ).

Les relevés de débit de dose ambiant effectués par TEPCO autour de la centrale de Fukushima Daiichi n’indiquent pas d’augmentation spécifique par rapport aux heures précédent ce tremblement de terre ( voir http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/f1/index-e.html).

Il convient de rappeler que ces niveaux de radiation restent anormalement élevés du fait de la très forte contamination des sols imputable à la catastrophe nucléaire de mars 2011 (par exemple 7,4 µSv/h mesuré le 7 décembre 2012 à 23H locale à la station MP-7 soit une valeur plus de 74 fois supérieure au niveau naturel).

Les résultats de surveillance de l’activité volumique de l’air ambiant effectués par TEPCO autour de la centrale accidentée ne sont disponibles pour l’instant que jusqu’au 6 décembre fin de matinée (heure locale) (http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/f1/smp/index-e.html )

La situation doit être suivie de près compte tenu en particulier de l’état des installations du site de Fukushima Daiichi.

Le laboratoire de la CRIIRAD est en vigilance renforcée et suit la situation en s’appuyant en particulier sur ses contacts au Japon dont M Wataru Iwata, directeur de CRMS.

Auteur : B Chareyron, responsable du laboratoire de la CRIIRAD



Les informations fournies par EDF et la préfecture du Haut-Rhin permettent de considérer que l’accident survenu le 5 septembre 2012 en début d’après-midi (vers 15 h selon EDF) à la centrale nucléaire de Fessenheim n’est pas de nature à provoquer des conséquences graves pour l’environnement.

Selon EDF (communiqué du 05/09 17h45) : « lors d’une manutention d’eau oxygénée dans la partie nucléaire de l’installation, un déversement du produit a provoqué un dégagement de fumée conduisant à l’intervention des secours EDF et des pompiers. Le personnel a évacué le bâtiment concerné par l’évènement. Les neufs personnes présentes dans les locaux lors de l’incident, ont été examinées et ne présentent aucune blessure. L’eau oxygénée est utilisée dans le cadre de manœuvres d’exploitation courantes ».

Selon EDF, cet accident a eu lieu dans les bâtiments auxiliaires de la zone nucléaire mais pas dans le bâtiment du réacteur nucléaire. Une porte-parole d'EDF fait état de deux personnes "légèrement brûlées à travers leurs gants" après "un dégagement de vapeur qui a sans doute déclenché les systèmes incendie".

Il n’en reste pas moins qu’il faudra qu’EDF explique l’origine de cette mauvaise manipulation (pertinence des procédures, formation des intervenants, etc..). Dans certaines conditions l’eau oxygénée (ou peroxyde d’hydrogène) peut conduire à des réactions chimiques violentes et son utilisation en zone nucléaire pourrait évidemment conduire à des conséquences radiologiques.

 

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