Plus nombreux, plus forts

Vous pouvez aider la CRIIRAD à porter ses messages !

Dans un contexte de relance du nucléaire, de sollicitations de toutes parts – citoyens, collectivités, associations – mais aussi de contraintes budgétaires, notre association a besoin  d’amplifier son audience auprès du public et d‘obtenir un plus large soutien.

Pour cela, elle a besoin d’un nombre toujours plus important de relais.
Amis adhérents, aidez-nous à diffuser nos messages grâce aux exemples de thématiques ci-dessous.
Vous n’êtes pas encore adhérents ?


Thématique 1 : alerte

Depuis plus de 35 ans, la CRIIRAD joue activement un rôle de lanceur d’alerte sur un grand nombre de sujets liés à la radioactivité et au nucléaire. Remplissant ses missions premières d’Analyse, d’Information et de Revendication, elle s’attache à constituer une source d’information scientifique alternative, à la fois fiable et indépendante (les deux « I » de la CRIIRAD pour Information Indépendante ).  Elle cherche à développer l’esprit critique de nos concitoyens et à les aider à se forger leur propre opinion. 

Découvrez sa naissance :

En 2015, le laboratoire de la CRIIRAD effectue des contrôles sur des pendentifs de marque Quantum Science, à la demande d’une société qui voudrait les importer en France. Les analyses révèlent la présence de produits radioactifs d’origine naturelle mais à des concentrations anormalement élevées. >> Lire la suite


Thématique 2 : surveillance

En cas d’incident ou d’accident survenant dans une installation nucléaire, le risque principal est le rejet de substances radioactives dans l’atmosphère.

Lors de la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine le 26 avril 1986, des masses d’air contaminé ont atteint le territoire français. Les autorités françaises n’ont pas correctement informé la population et n’ont mis en place aucune mesure de protection.

La CRIIRAD a déployé son propre réseau de surveillance de la radioactivité atmosphérique à proximité des installations nucléaires du quart sud-est de la France et jusqu’en Suisse.

L’expérience montre que des mesures indépendantes constituent un moyen de s’assurer de la pertinence des mesures et des interprétations « officielles », de veiller à la qualité de l’information donnée au public et à la pertinence des mesures de protection mises en œuvre en cas de contamination atmosphérique.

> En savoir plus sur le réseau de sondes et balises

En parallèle des systèmes automatisés, l’information de terrain est primordiale. Le réseau CiViRAD est constitué d’adhérents et d’adhérentes formés par la CRIIRAD à la réalisation de travaux de surveillance de la radioactivité. Chaque membre du réseau est formé par le laboratoire puis chargé du suivi d’un site pour lequel il effectue des actions de recherche d’informations, de mesure et de prélèvements d’échantillons environnementaux. Grâce au réseau CiViRAD, la CRIIRAD a récemment pu établir un état radiologique de référence autour des centrales françaises.

Marion Jeambrun, responsable du réseau, et les bénévoles Colette et Nicolas nous parlent de CiViRAD dans la vidéo ci-dessous :

La CRIIRAD s’est mobilisée, dès le l’annonce de l’invasion en Ukraine, par la mise en place d’une veille sur la situation radiologique en Ukraine. Elle tente de répondre aux inquiétudes engendrées par cette situation inédite, dans un pays déjà marqué par la catastrophe de Tchernobyl, évènement à l’origine de la création de notre association.

L’équipe scientifique vérifie quotidiennement et systématiquement les informations provenant des installations concernées, des autorités ukrainiennes de sûreté nucléaire, de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et d’autres sources pertinentes.

25 notes d’information ont été publiées sur le site « balises » de la CRIIRAD. Une centaine d’interviews ont été accordées à la presse.

Ces dernières semaines, cette veille a permis de lever le doute sur différents risques de contamination, notamment après des bombardements sur un dépôt de munitions d’une base militaire à proximité de la ville de Khmelnytskyi.

> Lire notre communiqué du 17/05/2023
> Lire notre communiqué du 24/05/2023
> Retrouvez nos interventions dans la presse à ce propos


Thématique 3 : décryptage

Dans de nombreux dossiers, la CRIIRAD a pu faire son travail de lanceur d’alerte et de décryptage grâce à la collaboration de personnes extérieures.

Il peut s’agir de personnes qui s’interrogent sur la radioactivité dans leur environnement, d’ONG préoccupées par l’impact d’une installation, mais aussi parfois de salariés ou ex salariés d’entreprises, etc…

Il est rare d’avoir la chance de travailler avec une personne qui est en poste dans l’industrie nucléaire au moment d’un incident important. Ce fut le cas dans l’affaire des fuites de l’EPR TAISHAN 1 en Chine, en 2021.

Les échanges techniques pendant plusieurs mois, entre un salarié qui a conservé l’anonymat et Bruno Chareyron (ingénieur en physique nucléaire et directeur du laboratoire de la CRIIRAD), l’analyse des documents transmis et les discussions avec plusieurs spécialistes nous ont permis d’acquérir la certitude que les dégâts sur les assemblages de combustible résultaient en grande partie d’un problème de conception de l’hydraulique de la cuve de l’EPR (plenum inférieur).

Il s’est avéré que ce problème était connu en réalité depuis des années (mais non rendu public) et nous avons indiqué qu’il concernera l’ensemble des EPR.

Ce travail nous a donc permis de révéler que les causes et conséquences des incidents de Taishan étaient nettement plus graves que ce que suggéraient, mi 2021, la communication officielle d’EDF, de l’exploitant chinois ou de représentants de la SFEN (Société Française d’Energie Nucléaire) ou de l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire).

Entre fin novembre et début décembre 2021 nous avons lancé une interpellation (PDF) de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et une communication (PDF) grand public (voir la vidéo ci-dessous), puis de nouvelles demandes à EDF et à l’ASN au premier semestre 2022.

Après avoir nié ou minimisé, EDF reconnaitra finalement qu’elle a été forcée de faire fabriquer de nouveaux assemblages plus résistants aux vibrations pour l’EPR en construction à Flamanville. Mais cela ne résout pas le problème de fond, c’est toute la conception de la cuve qu’il faudrait reprendre. Un casse-tête pour EDF. Voir nos explications.

> Voir la vidéo sur YouTube

Une chose que vous ne savez peut-être pas de la CRIIRAD : tout le monde participe à la veille autour de nos sujets. C’est comme ça que naissent certaines de nos communications : une information est envoyée en interne et, à la fin, nous vous fournissons une vidéo ou un texte permettant de comprendre un enjeu d’actualité.

Retour sur la genèse de la vidéo « décryptage » de l’émission « Le Téléphone Sonne » de France Inter en janvier 2023.

Lundi 16 janvier 2023, 18h. Danièle Cour, administratrice, prévient l’équipe (bénévoles du conseil d’administration et salariés) : sur France Inter à 19h20, le thème du Téléphone Sonne est « Crise énergétique, le retour en grâce du nucléaire ? ». Les invités sont Valérie Faudon, déléguée générale de la Société Française d’Énergie Nucléaire (SFEN) et Nicolas Goldberg, consultant spécialiste de l’énergie chez Colombus Consulting.

Ce même lundi soir, Roland Desbordes, administrateur et porte-parole, envoie un mail à l’équipe après avoir écouté l’émission en direct : selon lui, plusieurs affirmations des invités mériteraient une réaction de la CRIIRAD.

Le lendemain matin, Julien Syren, chargé d’étude au laboratoire, écoute le replay et identifie 3 sujets sur lesquels réagir : déchets nucléaires (« les déchets nucléaires, ils sont extrêmement bien gérés, ils sont très peu volumiques […], ils sont tous dans un entrepôt actuellement en Normandie » – Valérie Faudon), approvisionnement en uranium (« 40% des réserves d’uranium dans le Monde sont dans des pays de l’OCDE, donc des grandes démocraties » – Valérie Faudon), eau (« les rejets des centrales nucléaires c’est essentiellement de l’eau, c’est de l’eau qui n’est pas polluée » – Nicolas Blomberg ; « l’effet des centrales nucléaires est complètement négligeable sur les fleuves » – Valérie Faudon).

Compte-tenu de ces allégations plus qu’approximatives, si ce n’est fausses, l’équipe salariée décide immédiatement de produire une vidéo de décryptage. Afin de rester sur un format accessible de quelques minutes, 2 des 3 sujets identifiés sont retenus (déchets nucléaires et eau).

Le mercredi, en concertation avec Corinne Castanier, référente de la CRIIRAD pour les dossiers d’intérêt général, Julien Syren finalise le script, en se basant sur les dossiers consacrés à ces sujets. Un dossier « Eau et centrales nucléaires » vient de paraître dans les bulletins des adhérents d’octobre et décembre 2022 ; s’agissant des déchets, de nombreux dossiers montrent que tous ne sont pas dans un entrepôt en Normandie, loin de là.

La vidéo est ensuite tournée dans l’après-midi, montée dans les heures suivantes et publiée vendredi 20 janvier vers 18h.

Il aura donc fallu moins de 4 jours pour diffuser une vidéo, sourcée, documentée, permettant de décrypter une émission grand public afin de rétablir certaines vérités.

Dans cette optique, l’équipe CRIIRAD souhaite continuer à faire cet exercice afin de vous donner les arguments pour pouvoir continuer à contrer de telles affabulations. C’est pourquoi nous avons besoin de votre soutien afin de devenir encore Plus Nombreux, Plus forts.


Des adhérents témoignent

J’adhère à la CRIIRAD pour plein de raisons, en voici deux :
 – une personnelle : j’avais 12 ans en 1986 (Tchernobyl), je mangeais des légumes du potager dans le Grand Est, frontière à laquelle le “nuage s’arrêtait”. Arrêter les nuages, en voilà encore une histoire d’adultes qui nous parait incongrue à cet âge-là, mais bon… ils nous ont bien menti sur le Père Noël :/ 
Devenue adulte moi-même, j’y ai repensé quand ma thyroïde s’est mise à me jouer des tours que, dans ma famille,  de mémoire, on n’avait jamais connu… Lier de cause à effet ces évènements de ma vie ? Je ne sais pas, ce que je sais c’est que la CRIIRAD est le seul laboratoire indépendant à alerter sur les dangers de la radioactivité, à questionner et à nous donner une information dont les pouvoirs nous privent.
– une militante : je milite contre Cigéo, un projet de méga poubelle atomique dans le Grand Est. La CRIIRAD est une source irremplaçable de connaissances et d’analyses pour notre lutte et que les équipes bénévoles et salariées sont toujours prêtes à transmettre, avec bienveillance, sympathie et surtout patience, alors comme je le dis souvent dans mes conférences : “Je suis fan de la CRIIRAD !”

Angélique H.

Je suivais d’assez loin les travaux et les communiqués de la CRIIRAD, à peu près depuis sa création mais, en 2011, la catastrophe de Fukushima m’a fait prendre conscience que le traitement (médiatique et politique) des “accidents” nucléaires souffrait toujours des mêmes tares qu’en 1986 au moment de Tchernobyl : propos lénifiants des autorités, confinant au mensonge, repris sans vérification ni critique par la plupart des médias dominants.
J’ai alors pensé que la CRIIRAD allait avoir besoin de ressources financières pour mener à bien ses missions d’analyses et d’information, c’est pourquoi je me suis enfin décidé à adhérer.
Peu après, j’ai rencontré un autre adhérent qui tenait le stand de la CRIIRAD au salon Biocybèle, je lui ai proposé un coup de main et, depuis, je participe à l’animation de ce stand sur plusieurs salons bio de la région.
Au-delà de cet engagement, je peux aussi relayer une information rigoureuse et indépendante à mon entourage (famille, amis, collègues) qui sont généralement dubitatifs quant à la communication officielle au sujet de la filière nucléaire, mais croient trop souvent que c’est un sujet trop complexe sur lequel seuls des experts peuvent avoir un avis.

Jean-Philippe