TCHERNOBYL
La persistance
du mensonge
Le bureau des publications officielles des Communautés
Européennes a publié, en 1998, un "Atlas
des dépôts de césium sur l'Europe après
l'accident de Tchernobyl".
Ainsi qu'il est précisé en introduction, cet
atlas fait aujourd'hui autorité, tant pour l'information
du grand public que pour la communauté scientifique et
ce, pour de nombreuses années à venir.
La CRIIRAD a procédé à l'analyse critique
de cette publication, et tout particulièrement de la carte
de France censée représenter la contamination des
sols en césium 137.
Cette analyse nous conduit au constat suivant : sur plus de
la moitié du territoire français (et en particulier
sur la Corse !) le niveau de césium 137 après le
passage du nuage de Tchernobyl est inférieur à
ce qu'il était avant. Tchernobyl aurait donc, selon ces
sources officielles, décontaminé (!) une partie
de la France (cf. cartes ci-après). Nous
avons souhaité obtenir les 35 résultats d'analyses
qui ont servi à élaborer cette carte de France. Résultat de nos démarches :
1/ L'Europe, qui a assuré l'élaboration et la
publication de l'Atlas nous indique qu'elle ne peut nous transmettre
ces données sans l'accord des autorités nationales
françaises !
2/ L'OPRI refuse catégoriquement de nous transmettre
ces résultats (qui sont pourtant issus de ses tableaux
de mesures) au motif (entre autres) qu'ils pourraient être
utilisés "à charge" contre lui. (cf.
courrier ci-après).
3/ L'IPSN nous refuse également la transmission de
ces 35 résultats au motif qu'ils n'ont pas été
transmis par lui mais par l'OPRI.
Or l'Atlas mentionne l'IPSN comme le principal fournisseur
de données. "Data were largely, but not solely,
provided through designated national contact points ;
bold typeface is used to identify the latter" en l'occurence,
le designated national contact points est M. Métivier
de l'IPSN.
Dans tous les cas, comment imaginer que l'IPSN ne dispose
pas de cette liste et ne puisse nous la communiquer ?
Vous trouverez ci-après :
- les différents courriers échangés avec
l'Office de Protection contre les Rayonnements Ionisants :
. le courrier demandant à
l'OPRI communication des 35 résultats de mesure ;
. le refus catégorique du président
de l'OPRI ;
. la mise au point de la CRIIRAD.
- la carte d'Europe des niveaux résiduels
de césium 137 (situation juste AVANT Tchernobyl)
publiée dans l'Atlas officiel des Communautés Européennes.
Fig.III.1 (p.20) ;
- la carte de France des dépôts
de césium 137 total (essais nucléaires atmosphériques
+ Tchernobyl,...) publiée dans l'Atlas officiel des Communautés
Européennes (situation juste APRÈS Tchernobyl);
- la carte de France des dépôts
de césium 137 imputables à Tchernobyl (césium
137 total moins césium 137 des essais nucléaires
atmosphériques) réalisée par la CRIIRAD
à partir des deux cartes ci-dessus afin de démontrer
l'incohérence des données officielles.
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