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Le conseil d'administration de la CRII-RAD a voté à l'unanimité la décision de déposer plainte avec constitution de parties civiles entre les mains de Mme la doyenne des juges d'instruction du tribunal de grande instance d'Evry.
Lors de sa séance du vendredi 24 mars 2000, le conseil d'Administration de la CRII-RAD a voté à l'unanimité une délibération donnant mandat au président de l'association, Roland DESBORDES, pour effectuer toutes les démarches nécessaires afin qu'une plainte avec constitution de parties civiles soit déposée dans les meilleurs délais entre les mains de Mme la Doyenne des juges d'instruction du tribunal d'Evry. Monsieur et Madame Garcia, propriétaires de la maison contaminée, ayant pris une décision analogue à celle de la CRII-RAD, deux plaintes similaires seront déposées sous 10 jours par leur avocat commun, Maître Hébert-Suffrin. La plainte est déposée pour les délits d'omission de porter secours, au titre de l'article 223-6 du code pénal et de mise en danger de la personne (risque causé à autrui), au titre des articles 223-1 et 223-2 du code pénal. Elle vise des personnes morales et physiques dénommées - le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI), le directeur de ce service, le professeur Pierre Pellerin et l'Office de Protection contre les rayonnements ionisants (OPRI), établissement public qui a succédé, en 1994, au SCPRI - ainsi que toute personne, physique ou morale, dont l'enquête permettra d'établir la responsabilité pénale. A cet égard, devront notamment être éclaircies
les responsabilités : Concernant le SCPRI, M. Pellerin et l'OPRI, la plainte est plus précisément motivée par les faits suivants : - le directeur du SCPRI, M. Pierre Pellerin, a refusé
de transmettre, en 1976, à Mme Garcia les résultats
des analyses par anthropogammamétrie effectuées
un an plus tôt sur ses enfants, lui adressant un courrier
qui ne fait pas état de leur contamination par
le radium 226 et conclut qu'aucun suivi médical n'est
nécessaire. Vu la gravité des faits, le conseil
d'administration de l'OPRI a décidé de transmettre
ces éléments au procureur de la République.
Saisi ultérieurement de ce même dossier, le SCPRI
ne reviendra jamais sur sa position. Bien que les fautes lourdes imputables au SCPRI ou à d'autres représentants de l'État dans la période antérieure à 1995 soient probablement prescrites, il importe que l'ensemble du dossier soit examiné par le tribunal. Si l'on veut tirer tous les enseignements de ce dossier, il faut en effet mettre en lumière l'enchaînement des faits qui a pu conduire une famille à rester exposée durant 36 ans à un niveau de risque totalement inacceptable... malgré le fait que la contamination du secteur était connue depuis l'origine et en dépit de très nombreuses démarches auprès des différents responsables.
Renseignements sur le fond du dossier : Corinne Castanier.
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